Le guide des anime du printems 2019 - Sarazanmai
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Sarazanmai ?
Note de la communauté : 4.2
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Damien Hilaire
Note :
On l'attendait de pieds fermes, Ikuhara est enfin de retour ! Après un très mitigé Yuri Kuma Arashi particulièrement perché, il revient sous l'égide du studio MAPPA pour une nouvelle production originale 100 % barrée comme on aime : Sarazanmai. Revenons un peu en arrière. Kunihiko Ikuhara est un réalisateur d'animation ayant fait sa notoriété sur le cultissime Utena. Depuis il a réalisé deux autres séries en affinant son style bien à lui, Mawaru Penguindrum et Yuri Kuma Arashi. Avant de faire des productions originales, il s'illustrait derrière Sailor Moon. Et cette production a durablement marqué son style, toujours emprunt de ce renvoi systématique au magical girl.
Aussi quand ce bonhomme fait une nouvelle série, autant dire qu'il y a une réelle attente, surtout si c'est annoncé dans Noitamina AKA la case horaire Fuji TV de l'animation sortant des sentiers battus. Ikuhara étant un artiste complet, il s'occupe de la réalisation ET du scénario, en étant secondé sur ces deux postes par d'autres personnes histoire d'alléger la charge. Avec ça en tête, on est partis pour Sarazanmai !
Un jeune garçon court dans la nuit, avant de traverser un immense panneau de signalisation ! Se réveillant en sursaut, dans son lit, tout ceci n'était qu'un rêve ? Ou peut-être pas. Notre jeune héros ne se sépare jamais d'une boîte en carton, que contient-elle ? Pourquoi l'emmène-t-il partout ? Mystère ! Il veut en tout cas conserver les liens tissés avec un personnage encore inconnu et c'est une chose importante de sa vie. Changement de plan pour se retrouver face à un jeune délinquant peroxydé qui braque une voiture. Au même moment une jeune fille se prend en selfie à côté de lui et le prend malencontreusement en photo lors de son méfait. Passablement énervé il la poursuit pour lui prendre son téléphone mais la perd au détour d'une allée et tombe sur notre héros devant une statue de Kappa, le téléphone en main.
Sans même prendre le temps d'y réfléchir il lui fonce dessus, et tous deux percutent la statue dorée qui se brise au sol avec fracas, les ensevelissant sous un nuage de poussière noire. L'instant d'après notre héros est au collège devant son bureau. Encore un rêve ? Voilà que son agresseur est un nouvel élève transféré dans sa classe ! Plus de doute, ce qu'ils ont vécu était bien réel et désormais quelque chose les appelle. Est-ce qu'ils viennent de se transformer en Kappa !?
Si vous cherchez du sakuga cette saison c'est dans Sarazanmai que vous le trouverez, la série est un déluge d'animation et de couleurs pétaradantes qui font plaisir à voir, c'est frais, original et pourtant le schéma s'approche de Persona. Il y a un humour typiquement japonais, et si on peut être décontenancé par l'aspect folklorique un peu sauvage du titre, il ne faut pas oublier que le modèle d'origine n'est pas si accessible qu'il n'y paraît au premier abord. Bon par contre c'est super beau mais la symbolique et les allégories nous sautent déjà à la gueule dès l'épisode 1, c'est chargé en messages et clairement engagé, il va falloir s'accrocher pour comprendre tout ce qu'Ikuhara veut faire passer. Mais des propositions de la sorte, vous n'en verrez que trop rarement dans l'animation alors foncez.
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